![]() |
![]() |
||||||||
![]() |
|||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|
![]() |
Raymond-Francis Dubois | ||||||||||||
"Le loup est pacifique de nature"
|
||||||||||||
Ecrivain et bio-sociologue, fondateur et président honoraire de l'IWFEA, association internationale de défense des loups
|
||||||||||||
Fondateur, ancien président et actuel président honoraire d'une association qui est fréquemment appelée à représenter le loup au parlement européen, Raymond-Francis Dubois mène un combat de tous les instants contre les bourreaux du loup. Ce personnage au caractère bien trempé, fort de ses expériences européennes et amérindiennes ainsi que des références que constituent ses ouvrages ("Traité de biosociologie", "Wolf, my friend", "Vie et mort de la Bête en Gévaudan"...), joue de son influence avec éloquence et charisme auprès des plus hautes instances. Son mépris vis-à-vis des éleveurs, qu'il considère comme paresseux et malhonnêtes, est indéfectible et n'a d'égal que son souhait de voir la situation se résoudre en France. En revanche, ce mépris est sans commune mesure avec son amour infini pour les loups. | ![]() |
|||||||||||
Le loup est-il dangereux pour l'homme ? Voir aussi "Le poids des contes et légendes" Absolument pas. Le loup est une espèce pacifique de nature. Mais le fait qu'il soit carnassier lui fait porter une auréole de férocité qui se concrétise lors de la mise à mort de ses proies. S'il était herbivore ? Ce ne serait plus lui. Mais l'herbe est vivante à l'instant où on la broute. Le loup n'a-t-il jamais attaqué l'homme ? |
||||||||||||
Photo : IWFEA
|
||||||||||||
On n' a jamais connu une seule attaque volontaire d'un loup en bonne santé à l'encontre de l'homme. Aucun homme n'a pu revendiquer à ce jour une attaque du loup sur sa personne sans être rapidement convaincu d'affabulation. Le dernier en date, le berger Ségur [Mercantour/2002], a été débouté de son accusation qui n'était qu'un montage grossier. "En bonne santé", dites-vous. La rage justifie-t-elle, alors, la peur du loup ? La rage peut justifier la terreur que cette maladie, par son aspect effrayant, suscitait chez l'homme. Celui qui en est atteint n'est plus lui-même. Mais le chien et le renard en sont les principaux vecteurs. Bien des chiens atteints de la rage présentent un tel aspect affreux que bien des gens, les apercevant et ne les reconnaissant pas dans leur attitude insolite, les désignaient comme un animal qu'ils n'avaient jamais vu mais sur lequel couraient tant de légendes négatives. Ils le reconnaissaient comme étant un loup. Mais toutes les espèces mammifères (l'homme inclus) sont susceptibles d'être porteuses de la rage. D'autres également. Cependant, en ce qui concerne le loup, il est utile de citer un biologiste russe (Cherkasskiy) qui signale dans ses écrits (1983) que le loup ne peut être considéré comme un des vecteurs sérieux de la rage, sauf peut-être en Irak, Iran, Afghanistan (avec le chacal). Mais ce rôle est absolument limité puisque dans le pays le plus proche de nous, l'Ukraine, il n'occupe que 0,8 % des cas relevés entre 1950 et 1977. Le renard, par contre, est, de tout l'hémisphère nord, le vecteur privilégié de la rage. Il connaît une sensibilité extrême à cette maladie. Mais le loup est bel et bien responsable des morts de brebis et moutons dans le Mercantour ? Voir aussi "Etendue des dégâts du loup" Il s'agit de ce qu'il y a de plus bas et de plus vil chez l'homme : le calcul d'un profit à tout prix. Dans le Mercantour, on cherche un profit criminel dans le cadre de la mort programmée d'une espèce qui vaut bien celle de l'homme. Les subsides et profits peuvent faire de certains éleveurs des assistés de choix. Ainsi, le loup est accusé systématiquement par les éleveurs car ils pourront ainsi recevoir des indemnités. Il faut cependant reconnaître qu'aujourd'hui, après bien des tergiversations, de nombreux éleveurs ont accepté de suivre les impératifs de base de l'élevage en alpages avec la présence toujours discrète du loup, soit le retour au gardiennage traditionnel qui, par des moyens bien définis et des assurances précises, permet d'écarter pacifiquement la prédation du loup. Les données du problème posées sans passion, la solution apparaît lumineuse. Il suffit de comparer les textes des principaux témoins (soit les contemporains de la Bête) que ceux-ci ont accumulés, chacun de leur coté, pour qu'apparaissent les preuves évidentes de l'existence d'une machination précise, qui use de toutes les superstitions. La preuve en est que jamais les contemporains de la Bête n'ont cité le substantif "loup". Ce fut toujours celui de Bête (le monstre, le Malin) qui prévalut. En fait, il apparaît bien qu'il ne s'agit que d'un complot mené par un aristocrate déchu, chassé de la cour de Louis XV. Il est aidé par quelques comparses, des gens douteux. Un chien de guerre probablement fut choisi : une bête féroce, dressée à tuer. Ce tueur est guidé au départ du Bessel sur un site exceptionnel qui lui sera familier et dont tous les accès sont difficiles parce qu'il est couvert de forêts épaisses, percé de ravins profonds, barré de rivières sauvages. |
||||||||||||
![]() |
||||||||||||
© 2004 Association www.loup.org / Benjamin Moriamé | ||